Naufrage du navire Le René

Naufrage du navire Le René

 

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En face, dans la rade de Sainte-Marie, se trouve les vestiges de l’épave du navire Le René. Ce malheureux épisode fait partie des 15 autres naufrages qui ont été recensés sur la côte maritime de Sainte-Marie.

“Le 6 septembre 1886, Le René, navire en provenance de Pondichéry, avec dans sa cale des épices et des vivres, avait à son bord treize hommes d’équipage et son Capitaine M. Lebreton. Le trois-mâts avait jeté l’ancre dans la rade de Sainte-Marie pour débarquer une partie de sa cargaison avant de mettre le cap sur Saint-Paul. Au moment d’appareiller, le Capitaine Lebreton constate qu’il s’est trop rapproché de la côte, il doit compter sur le vent pour regagner le large…
Vers 21h00, une bonne brise le décide à appareiller. Ils hissent les voiles et lèvent l’ancre. La mer se renforce et fait déraper le navire qui parvient tout de même à se rapprocher d’un navire proche La France. Après la brise, une pluie torrentielle s’abat sur le navire, des puissantes vagues le renverse et le pousse vers la terre. L’avant du bateau percute le récif. Avec la force des vagues, l’arrière drague le fond. Le navire lutte contre les éléments. Le gouvernail se brise. L’équipage impuissant, s’est réfugié à l’arrière du bateau. Les mâts et quatre des grands haubans se rompent. Dans la nuit noire, Le René se couche sur tribord, bloqué parmi les rochers, le pont est inaccessible à cause de l’état de la mer. Sous les coups de boutoir des vagues, le navire s’ouvre, l’eau envahit rapidement les cales,
laissant s’échapper une partie de sa cargaison. L’état de la mer rend impossible la tentative d’évacuation par La France. Le lendemain matin le Capitaine et son équipage est évacué par le navire La Sendre. Les jours suivants, une importante cargaison d’objets ont pu être récupérés dans les cales. À l’issue de l’enquête, le commissaire à l’inscription maritime n’applique pas de sanction contre le capitaine Lebreton, qualifiant simplement sa manœuvre d’hasardeuse et malheureuse.