Naissance d’une ville qui « Par mer, Par terre et Par ciel fleurira »
En 1745, grâce à la volonté des descendants d’Anne MOUSSE, Sainte-Marie devint enfin une paroisse particulière. Anne MOUSSE, une fervente croyante, avait donné à sa mort en 1733 terrains et argent pour construire une église paroissiale, un cimetière et un presbytère. C’est ainsi que la vie se structurera autour de ce quartier naissant.
Anne MOUSSE, est la fille de Jean MOUSSO et de Marie CAZO, deux des dix Malgaches arrivés avec Louis Payen au début du peuplement de l’île (1663). Elle est née en 1668 à Saint-Paul et épousera en premières noces Noël TESSIER en 1687. Le couple s’installe à Sainte-Marie et donnera la vie à 8 enfants dont 6 filles. Noël, laboureur, originaire du Morbihan et Anne, la grand-mère des réunionnais, participeront avec Augustin PANON et Françoise CHASTELAIN à la mise en valeur de Sainte-Marie en développant l’agriculture et l’élevage.
En 1788, on note dans le registre de recensement que Sainte-Marie est la première productrice de coton et d’épices de l’île, notamment le giroflier. Sainte-Marie verra ainsi sa population s’accroitre dès sa création, ses terres idéalement situées sont propices aux développements d’activités agricoles, demandant une main d’œuvre abondante.
En 1789, soit 56 ans après le don d’Anne MOUSSE, lors de la Révolution française, le décret du 14 décembre a érigé en commune puis en municipalité « toutes les communautés d’habitants » (paroisses, villages, bourgs) qui existaient. Un an plus tard, en 1790, le quartier Sainte-Marie devient la onzième commune créée par le nouveau pouvoir révolutionnaire. En août 1790, Jean-Baptiste, Joseph de Guigné de Mont Repos (1746-1800) devint le premier maire de la commune.